Live RVI :

Michel Doneda, François Dumont d'Ayot, Poupée Mobile : improvisation Friche RVI janvier 2011.


"Nous ne pouvons pas opter pour les rêves de l'ignorance. Nous ouvrirons, je le pense, la dernière porte du château, dans la mesure où elle peut conduire à des réalités qui sont au-delà de la capacité de l'entendement et du contrôle humain. Nous le ferons avec la lucidité désolée, (...) car ouvrir des portes est le prix tragique de notre identité"
(Georges Steiner 1992 : 141)


Phase barrée : Réduction




La musique de Poupée mobile éveillerait l’œil de celui qui l’écoute à certains paysages hallucinés. Sa matière, la grande classe des sons productibles naturellement ou synthétiquement, et ses outils, les machines, le rangent dans le genre des musiques électroniques, entre les espèces de l’acousmatique, de l’expérimental, du live électronique et des musiques improvisées. Les objets dont s’occupe Poupée Mobile sont aux frontières du chaos, formes spontanées et ordres éphémères, dont la saisie du point d’équilibre est la gageure. Le concret auquel Poupée Mobile voudrait devenir sensible, qu’il voudrait faire advenir, ce sont les formes évolutives du vivant, ou leur complexité.

“Si la carte s’oppose au calque, c’est qu’elle est tout entière tournée vers une expérimentation en prise sur le réel. (…) Elle peut être déchirée, renversée, s’adapter à des montages de toute nature, être mise en chantier par un individu, un groupe, une formation sociale. On peut la dessiner sur un mur, la concevoir comme une oeuvre d’art, la construire comme une action politique ou comme une méditation.”
Gilles Deleuze, Félix Guattari, Rhizome